Mois de mars

Le premier we de mars a été marqué par le Shockwave, un we de prières pour les chrétiens persécutés. Ce we a été organisé par l’Interjeune pour les jeunes de Tamatave. Une veillée de prière a eu lieu de 21h le vendredi à 5h du matin le samedi. Près de deux cents jeunes étaient présents toute la nuit. Le samedi de 5h du matin jusqu’à 17h le centre de Vie de Tanambao V était ouvert afin que chacun puisse venir à son heure prier pour les pays présentés. Dimanche après-midi, une réunion de toutes les églises de Tamatave s’est tenue de 15h à 18h pour que les églises locales s’unissent afin prier pour les chrétiens persécutés. Ce we a été vraiment bien vécu par tous les jeunes et toutes les églises participantes. Dieu a travaillé les cœurs concernant les chrétiens persécutés et certains ont reçus des fardeaux pour les peuples persécutés et même pour la mission.

Le temps a été très chaud durant ce mois. C’est seulement maintenant qu’il commence à se rafraichir. Mais il continue de faire chaud. C’est l’humidité qui est plus difficile à supporter, rarement moins de 60%. La saison est aux avocats, goyaves et pommes. Nous ne mangeons ces dernières seulement à cette saison car il n’y en a pas toute l’année comme en Europe. Et nous nous régalons.

Les cantines Nourrir Futé continuent. C’est une grande aide pour les parents. Nous recevons des demandes d’inscription presque chaque semaine. Notre plus grand défi est de trouver un endroit plus grand pour la cantine d’Andranomadio. Elle compte actuellement plus de 35 enfants et les locaux commencent à être exigus. Nous pensons aussi qu’au vue de la situation politique actuelle les demandes vont se faire encore plus nombreuses. Les cantines sont aussi un endroit où les enfants entendent parler de Dieu. La plupart des enfants ne connait pas Dieu, ils viennent souvent de famille non-chrétienne. Le service qu’offre la cantine est aussi une porte d’entrée à l’évangélisation. C’est ce qui est arrivé avec une mère célibataire en difficulté. Elle n’aurait jamais mis les pieds dans une église, mais au travers de la cantine, elle s’est ouverte petit à petit à l’évangile. Aujourd’hui elle vient régulièrement au culte avec son père. Gloire à Dieu !!!

A Farafaty, le creusement des bassins de la pisciculture a repris. Et le travail avance bien. La maison du gardien et celle du jardinier sont presque terminées. Toutes les constructions de Farafaty sont sur pilotis afin d’éviter l’inondation en cas de crues des rivières qui bordent le terrain. Les pilotis en béton sont aussi plus solides en cas de cyclone. Le Centre de Vie de Farafaty sera bientôt en construction. Ce dernier accueillera l’église naissante, la cantine Nourrir Futé et un petit dispensaire. Ce dernier est vraiment un besoin pour la population locale. La plupart des blessés sont des gens qui travaillent dans la carrière et qui doivent se déplacer à pied jusqu’à Ankihiriry (quartier de Tamatave) où se trouve le centre de santé de base le plus proche, c’est-à-dire à 7km.
Nous avons pris du retard dans la construction du centre à cause de la situation politique au pays mais aussi parce que notre équipe de constructeurs était entrain de se mettre en place.

Nous avons fait un bilan après 6 mois d’existence de l’église de maison. Et nous avons décidé avec Ueli et Gaby que nous arrêtons de nous rencontrer car cela ne correspondait pas aux attentes de chacun. L’église francophone est toujours sur notre cœur et nous continuons de nous rencontrer avec le cousin de Naina et sa femme en vue de l’organisation du cours pour couple Elle&Lui. Nous avons à cœur de toucher les couples mixtes et les jeunes couples. Il faut savoir que 60% des doubles nationaux sont franco-malgaches. Rien que dans la classe d’Andry, plus d’un tiers des élèves sont métis européens malgaches. Et pour la plupart, ils n’ont pas d’églises.

Nous avons constaté que les enfants de l’orphelinat ont une grande soif de connaitre Dieu et c’est en réponse à ce besoin que nous avons décidé de nous rencontrer tous les vendredi soir avec eux pour un temps de partage, de louange et d’édification. A part nous deux (Naina et Déborah) nous invitons différents intervenants qui amènent des enseignements ou des encouragements. Ce sont vraiment des temps particuliers où nous pouvons apprendre à mieux les connaitre et nous sommes vraiment heureux de pouvoir vivre ces temps bénis avec eux. Ces réunions changent beaucoup des temps qu’ils connaissent à l’église.