Le 3 janvier, nous nous sommes retrouvés chez l’oncle aîné de Naina avec toute la famille Rakotoarijao qui habite à Tamatave pour fêter la nouvelle année. Nous avons mangé un bon méchoui en compagnie d’une trentaine d’oncle, tante, cousin et cousine.
Le 5, c’était la rentrée scolaire pour tous, nos enfants comme ceux du centre. Tout c’est bien passé. Laurianne aime vraiment beaucoup l’école et elle est assidue. Elle demande même des devoirs à la maison alors qu’elle n’est qu’en maternelle !!! Volatiana est pareille mais elle ne demande pas encore les devoirs. Jeremy aime aussi l’école mais apprécie encore beaucoup de jouer. C’est parfois un peu difficile de le motiver à y aller. Andry est toujours aussi content d’aller au lycée français. Les devoirs l’embêtent un peu et je dois le motiver pour s’y mettre, mais il les fait bien une fois qu’il y est. Je(Déborah) me retrouve seule à la maison le matin et cela me permet de travailler plus efficacement. Mais je me réjouis de chaque retour des enfants. Cela m’a aussi permis de me préparer plus assidûment pour mon examen d’entrée au DAEFLE(Diplôme d’Aptitude à l’Enseignement du Français Langue Etrangère). Hé oui, j’ai décidé de me remettre aux études. Je désire obtenir ce diplôme afin de pouvoir enseigner le français aux non francophones. Il existe une forte population de non francophone à Tamatave qui aurait besoin de cours. Ce diplôme s’obtient à la suite de 480 heures de cours avec le CNED et l’obtention de l’examen final. L’examen préalable est obligatoire si l’on veut que le diplôme soit reconnu. L’examen était prévu pour la semaine du 26 au 30 janvier. Il a été reporté pour le début février en raison de la crise politique.
Le cyclone Eric est passé sur Tamatave le 18 et 19 janvier. Il y a eu beaucoup de vent et de pluie. Mais nous avons été protégés, nous n’avons eu aucun dégât important dans le centre. Un autre cyclone Fanele a traversé l’île d’Ouest en Est sans nous toucher du 20 au 22.
Les seuls dégâts que nous avons eus sont au niveau des jardins potagers à Farafaty. Les plants de courgettes ont été inondés et toute la récolte est perdue. Par contre les bananiers et autres plantations sont toujours en bon état. Le creusement des bassins pour la ferme piscicole avance bien. Le canal de détournement d’eau est presque terminé, le bassin de rétention ainsi que le bassin principal sont encore en cours de creusement. Les digues sont déjà montées. Il reste à creuser 1m50 pour qu’ils soient terminés. Naina se rend trois fois par semaine là-bas pour surveiller les travaux et c’est là que la moto lui est bien utile. La moitié de la route est une piste de 1m50 de large avec beaucoup de flaques d’eau. Il est plutôt difficile de s’y rendre en voiture.
La rentrée de l’école de mission était prévue pour le 19 janvier au Centre de vie de Tanambao V. Elle a été ajournée au 20 janvier à cause du cyclone. 6 étudiants ont cours tous les après-midi de 14h30 à 17h30. Ils auront cours jusqu’au mois d’avril. Ensuite ils auront 2 mois de pratique dans leurs églises. Les cours sont aussi divers que l’équipe de ministère, la louange, l’évangélisation, le travail parmi les enfants.
La première sensibilisation à la pisciculture s’est déroulée le 23 janvier après-midi à Melville. Une équipe de 4 personnes sont allés là-bas pour expliquer la façon de fonctionner de la MIDEM et recenser les personnes intéressées. Il y avait environ 35 personnes à la réunion. Une autre sensibilisation aurait dû avoir lieu le 28 janvier à Foulpointe. Elle a malheureusement été ajournée en raison de la crise politique. Ces sensibilisations reprendront dès que la situation nous le permettra.
La fédération des pasteurs et œuvres chrétiennes de Tamatave a aussi fêté sa bonne année le samedi 24 janvier avec le repas de midi. Nous étions une vingtaine de couple.
La chaleur nous accable et c’est le retour des boutons de chaleur. C’est assez désagréable et cela fait parfois mal. Nous mettons du talc et nous prenons souvent des douches.
La crise politique qui a débuté le 27 janvier n’est pas encore terminée malgré une accalmie de 2 jours. Nous espèrons vraiment que cette crise se terminera le plus rapidement possible. Et que le pays puisse retrouver le calme et la paix pour recommencer à travailler à son développement.
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